Personnage incontournable de la sphère très fermée du graffiti, Banksy est le poète des temps modernes exprimant ses vers avec une bombe de peinture et des pochoirs.
Qui est Banksy ?
Banksy c’est le pseudonyme d’un artiste insaisissable du Street art qui commence à manier cet art après une formation de boucher en 1980. Mondialement connu, il désire toutefois garder son identité secrète, probablement pour fuir la justice ou pour faire perdurer le mystère et le fantasme autour de lui.
Les œuvres de Banksy sont des dessins humoristiques quelques fois associés à des slogans, qui mêlent en général politique, humour et poésie. Il s’inspire surtout du comportement de l’être humain en provoquant sa société contemporaine en désaccord avec ses idéaux. Banksy veut divertir et sublimer le Street art pour en faire un art qui captive tous les milieux et toutes les cultures.
La plupart des œuvres de cet artiste sont réalisées avec des pochoirs. C’est dans son livre Wall and Piece, qu’il explique qu’il travaillait lentement lors de ses débuts et qu’il se faisait souvent prendre en flagrant délit. Les pochoirs permettaient alors de travailler beaucoup plus rapidement sur les lieux car une partie du travail peut être préparée en amont.
Ce virtuose des pochoirs s’inspire très explicitement du travail d’Andy Warhol, le pape du pop art. Il revisite ainsi le portrait de Marilyn Monroe, avec cette fois la célèbre top model Kate Moss ou encore, la sérigraphie de boites Campbell qu’il repense avec des boites de conserve de chez Tesco. Il s’inspire également de Blek le Rat ou encore Ernest Pignon-Ernest, des pochoiristes français présents dans le milieu urbain depuis plus de 30 ans. Ces influences sont très palpables notamment avec le petit rat réalisé par Blek le Rat qui est illustré fréquemment dans les œuvres de Banksy.
L’œuvre mystérieusement disparue
C’est au cours du week-end du 16 et 17 février, qu’une œuvre de l’artiste britannique estimée entre 380 000 et 580 000€ a été enlevée sur un mur de la ville de Brighton. Ce Banksy a disparu de manière inattendue, sans annonce ni d’explication au préalable auprès de la population locale.
L’œuvre surnommée « Slave labour » représentait un garçon pieds nus, sur les genoux, penché sur une machine à coudre et fabriquant des drapeaux du Royaume-Uni à la chaîne. Ce graffiti dénonçait clairement le travail des enfants mais faisait également une critique satirique sur la célébration du jubilé de la reine. D’autres pensent que l’œuvre fait référence aux préparatifs des Jeux olympiques d’été de 2012.
L’œuvre réapparut de l’autre côté de l’atlantique, plus de 7 000 km plus loin, dans une vente aux enchères à Miami. Cependant la parcelle de mur a été rapidement retirée pour mettre fin aux polémiques qui recherchaient un coupable sur la soustraction inattendue du graffiti.
C’est désormais à Londres que l’on peut retrouver « Slave Labour » pour une vente privé organisée par le groupe Sicura au London Film Museum le 2 Juin prochain. Le musée proposera également d’autres pièces de Banksy, Damien Hirst, Andy Warhol, Mario Testino ou Russell Young.
Décidemment, les habitants de la ville de Brighton ne sont pas prêts de revoir leur Banksy !
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